Le mois dernier, la Gallérie Nationale d’Art Moderne à Bangalore a organisé une projection de films documentaires sur des grands maîtres d’art en collaboration avec l’Alliance Française. J’ai pu assister quelques films dont j’ai beaucoup apprécié “La Danse et Degas.” Réalisé par Mischa Scorer le documentaire trace l’obsession de Degas pour les danseuses de ballet.
Degas est souvent inclus dans le groupe des Impressionnistes qui travaillaient en plein air, mais il n’a jamais travaillé dehors son studio et ses sujets de prédilection étaient très différents de ses contemporains Claude Monet et compagnie. Fils d’une famille bourgeoise, Degas avait son propre studio où il faisait des tableaux de tout ce qu’il avait observé dans la rue, dans les bals de danse, et l’opéra. Il allait souvent à l’Opéra pour assister aux séances de ballet. Il a commencé à faire les premières esquisses des danseuses à l’Opéra de Paris. Le corps humain était une obsession pour Degas et les mouvements des danseuses le fascinaient. Il est aussi célèbre pour la série des femmes à la toilette qui avait fait scandale dans la société parisienne. Montrer les femmes dételle manière, sans élégance était presque sacrilège pour l’Académie et Degas.
Sa représentation des danseuses a eu un effet similaire. Les gens qui sont allés voir l’exposition étaient choqués par les peintures. Les danseuses, souvent de milieu pauvre, n’étaient pas belles et Degas les peignait comme elles étaient. En plus, il les peignait dans les poses laides – en grattant le dos, s’étirant les jambes, parlent, en se reposant fatiguées après une séance intense d’entraînement.
Si les peintures ont fait scandale, la sculpture de la jeune danseuse a dégouté le public. Les critiques ont dénigré l’oeuvre en disant que c’était moche. Les pères qui sont allés voir la sculpture ont avoué qu’ils n’allaient pas encourager leur fille à apprendre le ballet. Rejeté, critiqué, Degas a quand-même continué de peindre les danseuses.
Il changeait sa position à l’Opéra pour pouvoir peindre les danseuses de différents angles. Il a commencé à utiliser les couleurs plus vives (et parfois étrange selon les critiques) telles que l’orange et le vert pour la peau, les cheveux.
Son obsession avec le corps humain et plus particulièrement les danseuses n’a jamais baissé et il a continué de les peindre jusqu’à ses derniers jours. Il voyait peu, mais les mains traçait le corps des danseuses elles-mêmes tant avaient-elles fait ces formes.
Le film montre très bien l’obsession de Degas en juxtaposant l’analyse de ses peintures avec une biographie. Le rythme staccato du film, la narration et le ton du film vont bien avec le thème. C’est un film à ne pas manquer, même si vous n’êtes pas fan de Degas, car c’est aussi une histoire fascinante et toute personne qui aime la beauté naturelle va aimer ce film.